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2019马克龙告国民书

2019-1-14 18:33| 发布者: 海芬心语| 查看: 358| 评论: 0|原作者: 海芬心语

摘要: 总统 (中法文)马克龙告国民书:怎能不为法国人而感到自豪呢? 提要:共2335字的法国总统马克龙告国民书1月13日与媒体见面了!“税务和公共开支、国家机制和国营企业、生态转型、民主和公民资格”四部分是辩论主题。 ...
总统 (中法)马克龙告国民书怎能不为法国人而感到自豪呢?
提要:共2335字的法国总统马克龙告国民书113日与媒体见面了!
税务和公共开支、国家机制和国营企业、生态转型、民主和公民资格四部分是辩论主题。
这是全国大辩论开始前一天重要环节。
全国大辩论从115日开始,前后三个月,截至315日告一段落。
接下来一个月中,法国总统将向大家做总结汇报。
告国民书
尊敬的同胞们
在人们提问和充满不确定时期中,我们必须牢记我们是谁。法国不同于其他国家。不公正的观念要比其他国家更强烈,这就更加需要互助团结。在我们国家,工作的人支付退休人的养老金。在我们国家,很大一部分人缴纳甚至很重的所得税。在我们国家无论收入多少,所有人都可以享有教育、医保、安全和司法。通过大家共同的努力,我们可以克服像失业一样的生活中不幸的事情。
这也就是为什么法国是所有国家中最互助、最平等的国家之一。
这就是为什么法国是所有国家中最兄弟和最平等的国家之一。它也是最自由的国家之一,因为每个人的权利、看法、良知和人生观都是受到保护的。在法治建设中,在选择国家代言人时,在做出重大决策时,大家是有选择的。
每个人都分享着他人的命运,每个人又被认定要决定所有人命运,这就是法兰西民族的全部。
怎么能不为法国人而感到自豪呢?
我深知我们当中一些人如今不满足、甚至很愤怒。税收对他们来说太高了;公共服务离他们太远了;因为太低的工资收入使得他们难以活得有尊严。由于来自不同的家庭和环境,我们国家没有给大家提供同等的成功机遇。所有人都希望有一个更繁荣的国家和更公正的社会。
我能够分享大家的不耐烦。我们所想要的社会是一个,应该不需要社会关系或财富,而是靠努力工作而成功的社会。在法国、欧洲和全世界,大的担忧和大的混乱充斥了头脑,我们需要清晰的思想来因对它。
但又一个条件,就是不能接受任何形式的暴力。我不能接受压力和侮辱,例如对民选议员的攻击。
我不能接受整体的谴责,例如对媒体、对记者、对政府机关和行政官员。如果大家都攻击大家的话,社会就会被瓦解。
为了期望能够战胜恐惧,我们必须把目光放在未来重大问题上。也是为此,我将发起一场全国大辩论,辩论持续三个月将于315日结束。
几个星期以来,众多市长开发了他们的市政大厅,让大家表达他们的意愿。我会认真对待这些反馈。我们将进入一个更宽松的阶段,大家可以参加离家不远的辩论活动,在互联网上提出个人的建议和想法。在法国本土、海外省和居住在国外的法国人都会参与。市长、社区负责人和普通公民都可以在乡村、城镇、街区、全国大区、省会和国会议员都可参与这场全国大辩论。
在这场大辩论中,市长将起到至关重要的作用,因为市长是大家选出了的。市长也是转达公民建议最好的“中介”。
对于我来说,不设禁题,我们不可能就一切事情达成一致,这很正常,这就是民主。至少我们要展现出我们是一个不惧怕发言、交流、辩论的民族。
也许我们会发现,可以超越我们的偏好,在比我们想象更多的议题上,我们能够达成多数一致。
我需要忠诚地保持竞选时期大大方向,我没有忘记我当选是有治国纲领的。只有法国繁荣昌盛,它才可更加慷慨,因为两者缺一不可。我认为应该把失业问题作为我们的首要任务。
企业和公司可以首要创造就业,我们必须给予它发展壮大的手段。我仍然希望重建一个让人充满信心的教育体制,改革社会体制更好地保护法国人的利益,从根本上减少社会不公正。
我们需要重新思考社会发展模式,因为自然资源在枯竭、气候在变暖。
为此,我们需要创建一个更公正、更有效的生产、社会、教育、环境和欧洲发展模式。在这些大方向上,我没有改变自己的决心。
同时我也认为,这次的辩论会使得我们在欧洲建设项目上会看得更清晰;以新的方式和思路来展望未来。
我希望我们中最多的人,最多的法国人能够参与到这场全国大辩论中。
这场辩论必须回答最近几周出现的基本问题。也是为此,我和政府选择了攸关国家政体的四大主题。税务和公共开支、国家机制和国营企业、生态转型、民主和公民资格。在这些主题上,问题和提案都提出过。但我也会提出一些自认为是核心的议题。
第一个主题是关于税收,公共开支和公共行动。税收是我们民族团结的核心议题。税收用来资助公共服务。税收支付着教师、消防队、警察、军人、法官、护士和为大家服务的公务员的薪酬。
我们的税收中有的支付了社会福利中最脆弱的群体;它同时也支付者关系着我们未来的重大项目、科学研究、文化项目和基础设施。税收也支付着长期积累的重要的债务利息。
当税务太重时就会压制经济发展,而经济资源可以有效地使得企业创造就业机会、经济有增长。高税收也剥夺了就业者的劳动成果。为了鼓励投资、多劳多得,我们不会重新纠正此前采取的措施。
会议投票通过的一些措施也初见成效。议会将以透明的方式做必要的审视。我们提出问题也是为了走得更远、做得更好。
我们怎样才能使我们的税收制度更公平,更有效率?在您的眼中,需要先降低哪些税?
在任何情况下,我们都不能在不降低公共支出总体水平的情况下继续减税。
您认为优先考虑要削减的税收是什么?
是否应该删除一些与其实用程序相比过时或过于昂贵的公共服务机构呢?相反,您是否对公共服务有新的需求?如果需要资金从何而来?
我们的社会模式也受到了质疑。有的人认为远远不够;有的人说承受不起缴纳的税收,太贵了。为了再就业的培训效率经常受到批评。为了减少贫困和失业,在经过广泛磋商后,政府开始做出回应。
如何更好地组织我们的社会契约?优先考虑哪些项目?
我们必须作出决定的第二个主题是国家机构建设和市政服务。行政级别是否太冗长了或者是在地方政府机构上臃肿了?是否应该给地方下方权力?给离民众近的地方更多的决策和行动权?在什么级别下方权力?提供什么样的服务?
民众希望国家以什么形式组织得更有效? 它如何改革使国家体制更完善?要不要审查行政部门的运作方式?如何审查?
国家和地方当局如何改善机构以更好地应对最困难地区的挑战,您为此提出些什么建议?
对我们的未来至关重要的是第三个主题为生态转型。我在生物多样性、反地球升温和空气污染上曾经有承诺和目标。如今,没有人质疑采取快速行动的迫切需要。我们如果在治理环境上拖延,生态转型变化上就会遭受更多的痛苦。
实现生态转型可以减少家庭在燃料,供暖,废物管理和运输方面的支出。为了实现生态转型,我们必须大力投资、协助那些低收入的家庭。
为了实现生态转型,民族团结是必要的。
我们如何为生态转型提供资金?从个人所得税入手还是给企业加税务?谁应先为此融资?
如何让所有人都能获得具体的解决方案?比如一个家庭要更换一个陈旧的煤暖炉或一辆旧汽车?从资金上来将,哪些是最简单、可承受的方法?出行、住房、取暖有什么更环保的方法?应该从国家层面还是地方层面来考虑这些问题?为加快生态转型,您可提出哪些具体的建议?
生物多样性问题对我们所有人来说也是一个问题。我们如何从科学的角度保证在这方面做出正确的选择?为了法国农业或生产者与其外国竞争对手相比不会受到惩罚,如何在欧洲乃至全球能够分享我们的提议?
最后一点,显而易见的是,我们国家这段经历表明,我们需要给民主和公民认同更多力量。
是否应该计算弃票?是否应该强制性要求投票?为政见更有更公正性,立法选举中比例代表制应该是怎样的?应该在多大程度上、在哪一级限制议员人数?
议会的角色是怎样的?参议院上经济,社会和环境委员会是否应该代表地方和民间社团?是否需要改革?如何实施改革?
另外一点就是,像法国这样伟大的民主国家需要更多地倾听来自公民的声音。
此外,像法国这样的伟大民主国家必须能够更频繁地倾听其公民的声音。为了加大公民参与的力度和更大范围的民主参与制,您希望会有哪些变化?如何让非当选公民更多地直接参政,在公共事务决定上是否可采取抽签参与的方法?
是否应该增加全民公投的机会?谁应先主动发起全民公投?
公民资格也意味着大家要共存。我们国家总在接待那些逃离战争和迫害的人,他们在我们的国土上找到了栖身之地。这是庇护的责任,也是不容质疑的。我们国家也一直向那些在其他地方出生的人、向往着未来生活更美好的人敞开着,他们选择了法国。
这就是法兰西国家社区构建的方式。然而,今天这种传统因与移民诱发的紧张和疑虑以及我们整合系统的失败而动摇。
您对改善国家融合提出何种建议?在履行庇护义务的前提下,您在移民问题上,是否希望议会制定年度目标?您打算如何应对将持续的挑战?
世俗议题在法国一直是一大辩论议题。世俗这一主要价值观,因不同的宗教或哲学信仰可以和谐共处。它是自由的代名词,因为它允许每个人根据自己的选择生活。
如何在国家与宗教的关系中加强法国世俗主义的原则?如何确保共和国不可更改的价值观中确保谅解可获的相互尊重?在接下来的几周里,我邀请大家参与辩论,以回答攸关国家前途的关键问题。
我也希望超越我以上提出的辩论主题,为改善日常生活提出的任何讨论主题。
这场辩论是前所未有的倡议,我坚信将有结论。它既不是一次选举;也不是一次全民公投。不论您的年龄和社会阶层,您都可以表达个人意见,您认为优先应讨论的主题。在我看来,以此种方式咨询公民是法兰西共和国向前迈出的一大步。
为了确保大家言论自由,咨询方式是完全独立的,全国大辩论要确保忠诚和透明度。
我以此种方式和你们一道把愤怒转换为解决办法。你们的提议将和国家建筑一份新合同,重新构建政府和议会的行动,也会更好地确立法国在欧洲和国际上地位。我将在辩论结束后的一个月内直接向大家做汇报。
尊敬的各位,我希望尽可能多的人参加这场伟大的辩论,目的是为我们国家的未来作出有益的贡献。
埃马纽埃尔·马克龙(Emmanuel Macron
(来源:小乔)
法语:
Chères Françaises, chers Français, mes chers compatriotes,
Dans une période d’interrogations et d’incertitudes comme celle que nous traversons, nous devons nous rappeler qui nous sommes.
La France n’est pas un pays comme les autres.
Le sens des injustices y est plus vif qu’ailleurs. L’exigence d’entraide et de solidarité plus forte.
Chez nous, ceux qui travaillent financent les pensions des retraités. Chez nous, un grand nombre de citoyens paie un impôt sur le revenu, parfois lourd, qui réduit les inégalités. Chez nous, l’éducation, la santé, la sécurité, la justice sont accessibles à tous indépendamment de la situation et de la fortune. Les difficultés de la vie, comme le chômage, peuvent être surmontées, grâce à l’effort partagé par tous.
C’est pourquoi la France est, de toutes les nations, une des plus fraternelles et des plus égalitaires.
C’est aussi une des plus libres, puisque chacun est protégé dans ses droits et dans sa liberté d’opinion, de conscience, de croyance ou de philosophie.
Et chaque citoyen a le droit de choisir celles et ceux qui porteront sa voix dans la conduite du pays, dans l’élaboration des lois, dans les grandes décisions à prendre.
Chacun partage le destin des autres et chacun est appelé à décider du destin de tous : c’est tout cela, la Nation française.
Comment ne pas éprouver la fierté d’être Français ?
Je sais, bien sûr, que certains d’entre nous sont aujourd’hui insatisfaits ou en colère. Parce que les impôts sont pour eux trop élevés, les services publics trop éloignés, parce que les salaires sont trop faibles pour que certains puissent vivre dignement du fruit de leur travail, parce que notre pays n’offre pas les mêmes chances de réussir selon le lieu ou la famille d’où l’on vient. Tous voudraient un pays plus prospère et une société plus juste.
Cette ambition, je la partage. La société que nous voulons est une société dans laquelle pour réussir on ne devrait pas avoir besoin de relations ou de fortune, mais d’effort et de travail.
En France, mais aussi en Europe et dans le monde, non seulement une grande inquiétude, mais aussi un grand trouble ont gagné les esprits. Il nous faut y répondre par des idées claires.
Mais il y a pour cela une condition : n’accepter aucune forme de violence. Je n’accepte pas la pression et l’insulte, par exemple sur les élus du peuple, je n’accepte pas la mise en accusation générale, par exemple des médias, des journalistes, des institutions et des fonctionnaires. Si tout le monde agresse tout le monde, la société se défait !
Afin que les espérances dominent les peurs, il est nécessaire et légitime que nous nous reposions ensemble les grandes questions de notre avenir.
C’est pourquoi j’ai proposé et je lance aujourd’hui un grand débat national qui se déroulera jusqu’au 15 mars prochain.
Depuis quelques semaines, des maires ont ouvert leurs mairies pour que vous puissiez y exprimer vos attentes. J’ai eu de premiers retours que j’ai pu prendre en compte. Nous allons désormais entrer dans une phase plus ample et vous pourrez participer à des débats près de chez vous ou vous exprimer sur internet pour faire valoir vos propositions et vos idées. Dans l’Hexagone, outre-mer et auprès des Français résidant à l’étranger. Dans les villages, les bourgs, les quartiers, à l’initiative des maires, des élus, des responsables associatifs, ou de simples citoyens… Dans les assemblées parlementaires comme régionales ou départementales.
Les maires auront un rôle essentiel car ils sont vos élus et donc l’intermédiaire légitime de l’expression des citoyens.
Pour moi, il n’y a pas de questions interdites. Nous ne serons pas d’accord sur tout, c’est normal, c’est la démocratie. Mais au moins montrerons-nous que nous sommes un peuple qui n’a pas peur de parler, d’échanger, de débattre.
Et peut-être découvrirons-nous que nous pouvons tomber d’accord, majoritairement, au-delà de nos préférences, plus souvent qu’on ne le croit.
Je n’ai pas oublié que j’ai été élu sur un projet, sur de grandes orientations auxquelles je demeure fidèle. Je pense toujours qu’il faut rendre à la France sa prospérité pour qu’elle puisse être généreuse, car l’un va avec l’autre. Je pense toujours que la lutte contre le chômage doit être notre grande priorité, et que l’emploi se crée avant tout dans les entreprises, qu’il faut donc leur donner les moyens de se développer. Je pense toujours que nous devons rebâtir une souveraineté industrielle, numérique et agricole et pour cela investir dans les savoirs et la recherche. Je pense toujours qu’il faut rebâtir une école de la confiance, un système social rénové pour mieux protéger les Français et réduire les inégalités à la racine. Je pense toujours que l’épuisement des ressources naturelles et le dérèglement climatique nous obligent à repenser notre modèle de développement. Nous devons inventer un projet productif, social, éducatif, environnemental et européen nouveau, plus juste et plus efficace. Sur ces grandes orientations, ma détermination n’a pas changé.
Mais je pense aussi que de ce débat peut sortir une clarification de notre projet national et européen, de nouvelles manières d’envisager l’avenir, de nouvelles idées.
À ce débat, je souhaite que le plus grand nombre de Français, le plus grand nombre d’entre nous, puisse participer.
Ce débat devra répondre à des questions essentielles qui ont émergé ces dernières semaines. C’est pourquoi, avec le Gouvernement, nous avons retenu quatre grands thèmes qui couvrent beaucoup des grands enjeux de la Nation : la fiscalité et les dépenses publiques, l’organisation de l’État et des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté. Sur chacun de ces thèmes, des propositions, des questions sont d’ores et déjà exprimées. Je souhaite en formuler quelques-unes qui n’épuisent pas le débat mais me semblent au cœur de nos interrogations.
Le premier sujet porte sur nos impôts, nos dépenses et l’action publique.
L’impôt est au cœur de notre solidarité nationale. C’est lui qui finance nos services publics. Il vient rémunérer les professeurs, pompiers, policiers, militaires, magistrats, infirmières et tous les fonctionnaires qui œuvrent à votre service. Il permet de verser aux plus fragiles des prestations sociales mais aussi de financer certains grands projets d’avenir, notre recherche, notre culture, ou d’entretenir nos infrastructures. C’est aussi l’impôt qui permet de régler les intérêts de la dette très importante que notre pays a contractée au fil du temps.
Mais l’impôt, lorsqu’il est trop élevé, prive notre économie des ressources qui pourraient utilement s’investir dans les entreprises, créant ainsi de l’emploi et de la croissance. Et il prive les travailleurs du fruit de leurs efforts. Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises pour corriger cela afin d’encourager l’investissement et faire que le travail paie davantage. Elles viennent d’être votées et commencent à peine à livrer leurs effets. Le Parlement les évaluera de manière transparente et avec le recul indispensable. Nous devons en revanche nous interroger pour aller plus loin.
Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ? Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité ?
Nous ne pouvons, quoi qu’il en soit, poursuivre les baisses d’impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique.
Quelles sont les économies qui vous semblent prioritaires à faire ?
Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité ? À l’inverse, voyez-vous des besoins nouveaux de services publics et comment les financer ?
Notre modèle social est aussi mis en cause. Certains le jugent insuffisant, d’autres trop cher en raison des cotisations qu’ils paient. L’efficacité de la formation comme des services de l’emploi est souvent critiquée. Le Gouvernement a commencé à y répondre, après de larges concertations, à travers une stratégie pour améliorer notre santé, pour lutter contre la pauvreté et contre le chômage.
Comment mieux organiser notre pacte social ? Quels objectifs définir en priorité ?
Le deuxième sujet sur lequel nous devons prendre des décisions, c’est l’organisation de l’État et des collectivités publiques.
Les services publics ont un coût, mais ils sont vitaux : école, police, armée, hôpitaux, tribunaux sont indispensables à notre cohésion sociale.
Y a-t-il trop d’échelons administratifs ou de niveaux de collectivités locales ? Faut-il renforcer la décentralisation et donner plus de pouvoir de décision et d’action au plus près des citoyens ? À quels niveaux et pour quels services ?
Comment voudriez-vous que l’État soit organisé et comment peut-il améliorer son action ? Faut-il revoir le fonctionnement de l’administration et comment ?
Comment l’État et les collectivités locales peuvent-ils s’améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté et que proposez-vous ?
La transition écologique est le troisième thème, essentiel à notre avenir.
Je me suis engagé sur des objectifs de préservation de la biodiversité et de lutte contre le réchauffement climatique et la pollution de l’air. Aujourd’hui personne ne conteste l’impérieuse nécessité d’agir vite. Plus nous tardons à nous remettre en cause, plus ces transformations seront douloureuses.
Faire la transition écologique permet de réduire les dépenses en carburant, en chauffage, en gestion des déchets et en transports. Mais pour réussir cette transition, il faut investir massivement et accompagner nos concitoyens les plus modestes.
Une solidarité nationale est nécessaire pour que tous les Français puissent y parvenir.
Comment finance-t-on la transition écologique : par l’impôt, par les taxes et qui doit être concerné en priorité ?
Comment rend-on les solutions concrètes accessibles à tous, par exemple pour remplacer sa vieille chaudière ou sa vieille voiture ? Quelles sont les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier ?
Quelles sont les solutions pour se déplacer, se loger, se chauffer, se nourrir qui doivent être conçues plutôt au niveau local que national ? Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale ?
La question de la biodiversité se pose aussi à nous tous.
Comment devons-nous garantir scientifiquement les choix que nous devons faire à cet égard ? Comment faire partager ces choix à l’échelon européen et international pour que nos agriculteurs et nos industriels ne soient pas pénalisés par rapport à leurs concurrents étrangers ?
Enfin, il est évident que la période que notre pays traverse montre qu’il nous faut redonner plus de force à la démocratie et la citoyenneté.
Être citoyen, c’est contribuer à décider de l’avenir du pays par l’élection de représentants à l’échelon local, national ou européen. Ce système de représentation est le socle de notre République, mais il doit être amélioré car beaucoup ne se sentent pas représentés à l’issue des élections.
Faut-il reconnaître le vote blanc ? Faut-il rendre le vote obligatoire ?
Quelle est la bonne dose de proportionnelle aux élections législatives pour une représentation plus juste de tous les projets politiques ?
Faut-il, et dans quelles proportions, limiter le nombre de parlementaires ou autres catégories d’élus ?
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil Économique, Social et Environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ? Faut-il les transformer et comment ?
En outre, une grande démocratie comme la France doit être en mesure d’écouter plus souvent la voix de ses citoyens.
Quelles évolutions souhaitez-vous pour rendre la participation citoyenne plus active, la démocratie plus participative ?
Faut-il associer davantage et directement des citoyens non élus, par exemple tirés au sort, à la décision publique ?
Faut-il accroître le recours aux référendums et qui doit en avoir l’initiative ?
La citoyenneté, c’est aussi le fait de vivre ensemble.
Notre pays a toujours su accueillir ceux qui ont fui les guerres, les persécutions et ont cherché refuge sur notre sol : c’est le droit d’asile, qui ne saurait être remis en cause. Notre communauté nationale s’est aussi toujours ouverte à ceux qui, nés ailleurs, ont fait le choix de la France, à la recherche d’un avenir meilleur : c’est comme cela qu’elle s’est aussi construite. Or, cette tradition est aujourd’hui bousculée par des tensions et des doutes liés à l’immigration et aux défaillances de notre système d’intégration.
Que proposez-vous pour améliorer l’intégration dans notre Nation ? En matière d’immigration, une fois nos obligations d’asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ? Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
La question de la laïcité est toujours en France sujet d’importants débats. La laïcité est la valeur primordiale pour que puissent vivre ensemble, en bonne intelligence et harmonie, des convictions différentes, religieuses ou philosophiques. Elle est synonyme de liberté parce qu’elle permet à chacun de vivre selon ses choix.
Comment renforcer les principes de la laïcité française, dans le rapport entre l’État et les religions de notre pays ? Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Dans les semaines qui viennent, je vous invite à débattre pour répondre à ces questions déterminantes pour l’avenir de notre Nation. Je souhaite aussi que vous puissiez, au-delà de ces sujets que je vous propose, évoquer n’importe quel sujet concret dont vous auriez l’impression qu’il pourrait améliorer votre existence au quotidien.
Ce débat est une initiative inédite dont j’ai la ferme volonté de tirer toutes les conclusions. Ce n’est ni une élection, ni un référendum. C’est votre expression personnelle, correspondant à votre histoire, à vos opinions, à vos priorités, qui est ici attendue, sans distinction d’âge ni de condition sociale. C’est, je crois, un grand pas en avant pour notre République que de consulter ainsi ses citoyens. Pour garantir votre liberté de parole, je veux que cette consultation soit organisée en toute indépendance, et soit encadrée par toutes les garanties de loyauté et de transparence.
C’est ainsi que j’entends transformer avec vous les colères en solutions.
Vos propositions permettront donc de bâtir un nouveau contrat pour la Nation, de structurer l’action du Gouvernement et du Parlement, mais aussi les positions de la France au niveau européen et international. Je vous en rendrai compte directement dans le mois qui suivra la fin du débat.
Chères Françaises, chers Français, mes chers compatriotes, je souhaite que le plus grand nombre d’entre vous puisse participer à ce grand débat afin de faire œuvre utile pour l’avenir de notre pays.
En confiance,
Emmanuel MACRON


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