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双语阅读 “丝绸之路就像是身体感的溶剂。”——法国作家 连载8—《丝绸之路 自我之路 ...

2020-1-31 15:41| 发布者: 海芬心语| 查看: 528| 评论: 0

摘要: 双语阅读 “丝绸之路就像是身体感的溶剂。”——法国作家 连载8—《丝绸之路 自我之路》

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丝绸之路就像是身感的溶剂。

Les Routes de la Soie comme dissolvant d’identité.

古代农耕民族的历史是一个闭门造车,自给自足的历史支流。他们创造了灿灿的古代文明。但游走民族及其后代冲进他们的流域,抢走了他们的创造发明,并把他们灭了果,灭了族,或当作附庸,便继续在惊涛骇浪中扬帆远航,去创造发明更先进的文明了。华夏民族一起步就踏上农田里,走进农耕民族发展的历史支流,越走越弱,当然在民族性格上就要大大吃亏。

华夏先民的性格绝对不比西方民族弱,同样勇敢智慧,强悍进取,狼心勃勃。可是一落到华夏这片世界最大的温良敦厚肥沃的农田里,再凶悍的狼性也悍不起来了。古代中国广阔深厚的农田,是软化驯化野性和草原狼的温柔之乡。

丝绸的到来在罗马并不是件无关紧要的事,汉武帝在丝绸之路的两端都产生了极大的影响。首先在中国(罗马人开始将中国称为“la Sérique”,即丝绸之乡)。事实上,丝绸的传播导致了一个象征性平衡的断裂:蚕丝成为一个关键性的社会指标。中国的社会是按照种姓制度组建而成的,贵族在最顶端,然后是官吏,农民,手工业者,最底端的是商人。


商人基本上没有社会权利,在汉朝,他们不能穿丝绸衣物,不能拥有土地,不能成为官吏,也不能驾驶马拉的车。

在欧洲,是农民占据了社会等级的底层,而商人则有着较高的社会地位。这两个文明之间的差异是始终存在的。欧洲从地中海沿岸开始发展,希腊,意大利,法国,西班牙……这些城市的生活必需品的供应主要是通过海运方式来运输的。“相反地,在中国,长距离的贸易基本上是种奢侈的商业行为:商人们的政治权力低于地主阶层,所以城市的给养取决于城市的基础,即土地。”与此同时,在中国,粮食供应基本上是付费运输的;而在地中海地区,粮食供应则是一个商业交易,商人的活动在那里是至关重要的社会环节。


据了解,在中国,由于使用丝绸作为货币去交换马匹,这使它失去了象征性的特性,变得规范化。它成为一种商品。这差不多就像在今天,用法国的荣誉勋位勋章或是中国的功臣勋章去买一辆助力车一样。事实上,除了用丝绸作为货币进行支付变得普遍化,丝绸还常用于支付公务人员的工资。此外,丝绸并不是这个货币化现象中唯一的象征价值。在文明动荡的时候,在很多方面都会发生这种情况;每个仪式都能作为这种转化主体,转化为奢华的活动。仪式最初是为了建立与神的联系,但有时,当文明风雨飘摇的时候,它们不再具有告知人类的功能,只是作为“似曾相识”的例行公事。


证据很明显,例如光武帝在公元31年颁布的一个法令,宣告废除花费巨大的葬礼。这些构成了一个重要的现象,在整个汉朝时期,人们都在辩论着一个主题:“人们认为昂贵的葬礼是[标志着]一种美德,简朴的葬礼是吝啬的行为,因而富人们在挥霍方面相互竞争,穷人们将自己所拥有的一切用在葬礼上。这个法律在禁止[这个现象]方面是无效的,这些社会习俗并没有成功被阻止。因此,我宣布,所有的正直的官员,所有孝顺的儿子和友爱的兄弟,采用朴素的葬礼,可以在他们最后的安息之地陪伴[他们已故的亲人]。”


从那时起,就出现了一个问题,它让所有的统治者都很苦恼:怎样才是恰当的奢侈的尺度?在历史上有很多次,发布过限制过度奢侈的法令,以减少和禁止奢侈的行为。

  “……以最低值计算,我们的帝国每年被印度,中国,阿拉伯半岛,夺走一亿古罗马银币,我们的奢侈品和女人们是如此的昂贵!……”  而这是为了什么?

“……我看到丝绸的服装,就想如果没有这些面料覆盖在身体上,一个人甚至连尊严都没有了,它才可以被称之为衣服……有一次,她穿上了它们,一个女人发誓,没有人能相信她不是赤裸裸的。这就是那些,靠着巨大的费用,我们才使它从黑暗的国家到来……以至于她的丈夫对于他妻子的身体不比一个外国人了解得更多……”

由于西传至君士坦丁堡的丝绸和瓷器价格奇高,令相当多的人认为中国乃至东亚是一个物产丰盈的富裕地区。各国元首及贵族曾一度以穿着用腓尼基红染过的中国丝绸,家中使用瓷器为富有荣耀的象征。


丝绸必然会与欲望相关:它是种能激起情欲的材质,并将这种欲望传递给使用者,它能够唤起性欲。


这些争论从丝绸到达罗马时就开始出现了。而导致罗马参议院立法的,既是经济原因,也是道德原因。事实上,中国丝绸的进口对外国的黄金产量造成了显著的影响,即使丝质衣物被视为堕落与不道德的标志。


伤风败俗,过度消费,但最激进的批评是丝绸消解了阶级的差别:“丝绸的使用,曾是保留给贵族的权力,如今已经不加区分地蔓延到所有的阶层,甚至是最卑贱的人也可以使用。”(阿米亚•马塞兰,公元330年-395年)如同所有的奢侈品一样,丝绸也追随着渐渐非神圣化的道路。最初任何的奢侈品都是专用于宗教仪式的,之后则是留给权贵的,然后在成为日常生活用品之前,都会出现在日常生活中特殊的时刻(节日,婚礼,疾病,死亡……)。这个场合的奢侈品一般是酒,茶,香水,服装服饰……


提到茶,正好借这个机会我们来讨论下“西南丝绸之路”。事实上,茶叶从汉朝开始在四川种植,最早是作为一种药用的植物,其使用的方式非常有限。后来,茶叶成为一种饮料,被普遍使用是在唐朝时期,618年,907年,在中国和邻近的王国西藏,在那里它被混合在酥油中一起饮用(酥油茶)。首先是供宫廷饮用,随后发展到被全体人民饮用。酥油茶成为藏餐必不可少的元素,在西藏统治云南时期,正是它使得军队化交通道路的建造成为合法的。它从思茅(今普洱)出发,这是个茶叶的大产区,北上到大理,丽江和西藏。


与其他从雅安出发的商队一起,它们很快就被中国人所知,并被命名为“茶马道”,就是“茶和马的道路”。有时候,它们也被称为“西南丝绸之路”。但是这个称呼被滥用了,因为事实上,没有哪怕一尺的丝绸在这些道路上流通过。


 

法语版

1.5 Les Routes de la Soie comme dissolvant d’identité.

L’arrivée de la soie à Rome n’est pas anecdotique et Wudi a généré de grandes perturbations aux deux extrémités des Routes de la Soie. En Chine d’abord ( que les Romains commencèrent à appeler « la Sérique », le pays de la soie ). La diffusion de la soie entraîna en effet une rupture d’équilibre symbolique : la soie était un marqueur social clef. Le monde chinois était organisé en castes distinguant en haut les nobles, puis les fonctionnaires, les paysans, les artisans, et tout en bas les marchands.

Les marchands n’avaient en principe pas le droit, sous les Han, de se vêtir de soie, de posséder de la terre, de devenir fonctionnaire, ni de circuler en voitures tirées par des chevaux. 

En Europe ce sont les paysans qui occupaient le bas de la hiérarchie sociale alors que les marchands avaient un rang plus élevé. Cette différence est lié aux conditions de survie des deux civilisations. L’Europe s’est développée à partir des villes côtières de la méditerranée, en Grèce, en Italie, en France, en Espagne... et le ravitaillement de ces villes s’opérait essentiellement de façon maritime. « Par contre, en Chine, le commerce à longue distance était essentiellement un commerce de luxe : le négociant avait moins de puissance politique que le propriétaire foncier, dont dépendait le ravitaillement de base de la cité »29. Parallèlement en Chine, l'approvisionnement en grain était essentiellement la livraison d'une redevance ; dans la Méditerranée, il s'agissait essentiellement d'une transaction commerciale, l’activité du commerçant y était donc vital. 

On comprendra qu’en Chine la transformation de la soie en monnaie d’échange pour des chevaux lui a fait perdre sa qualité symbolique, régulée. Elle devenait une marchandise. C’est un peu comme si aujourd’hui la légion d’honneur en France ou la Gong Chen en Chine permettait d’acheter une mobylette. D’ailleurs effectivement le paiement en soie se généralisa, en particulier pour rémunérer les fonctionnaires. La soie n’était d’ailleurs pas la seule à être l’objet de ce phénomène de monétarisation d’une valeur symbolique. Dans des phases de perturbation civilisationnelle ceci se produit de multiples façons ; tous les rites peuvent être sujets à ce détournement, être transformé en manifestation somptuaire. Les rites instaurent originellement une relation aux dieux, mais parfois, dans des épisodes où la civilisation chancelle, ils ne s’adressent plus qu’aux hommes et deviennent des rituels de « m’as-tu-vu ». 

C’est ce que manifeste par exemple un décret de l’empereur Guangwu en 31 de notre ère, qui dénonçait les enterrements dispendieux. Ceux-ci constituèrent un phénomène majeur et un objet de débats tout au long de la dynastie Han : « Les gens considèrent les enterrements dispendieux comme [un signe de] vertu et les enterrements modestes comme mesquins, si bien que les riches rivalisent d’extravagance et que les pauvres y laissent tout ce qu’ils ont. Les lois ont été sans effet pour interdire [ce phénomène] et les convenances n’ont pas réussi à le stopper. Je proclame donc que tous les fonctionnaires loyaux, les fils pieux et les frères aimant adoptent la pratique des enterrements sobres pour accompagner [leurs défunts] à leur dernière demeure ». 

S’est posée dès cette époque une question qui a taraudé tous les dirigeants : quelle était la bonne mesure du luxe ? De nombreuses fois dans l’histoire furent proclamées des lois somptuaires, visant à réduire, voir interdire le luxe. 

Ces controverses sont apparues dès l’arrivée de la soie à Rome. L’attrait en était tel que le sénat avait dû légiférer, pour des raisons autant économiques que morales. L’importation de la soie chinoise provoqua en effet d’importantes sorties d’or vers l’étranger, alors même que les vêtements en soie étaient perçus comme un signe de décadence et d’immoralité30. « ....100 millions de sesterces, au calcul le plus bas, sont annuellement enlevés à notre empire par l’Inde, la Sérique, et cette presqu’île Arabique, tant nous coûtent cher le luxe et les femmes !... »31 

Et ce pour quoi ?
« ... Je vois des vêtements de soie, si des tissus qui ne couvrent pas le corps, ni même la décence d’un homme, peuvent être appelés vêtements...Une fois qu’elle les a mis, une femme jurera, sans qu’on puisse la croire, qu’elle n’est pas nue. Voilà ce que, avec des frais immenses, on fait venir de pays obscurs... de sorte que son mari ne connaisse pas mieux qu’un étranger le corps de son épouse... »
32
La soie a partie liée avec le désir : elle est ce matériau désirable qui rend celle qui le porte à son tour objet de désir, éveil de la libido. 

Atteinte aux moeurs, dépense excessive, mais la critique la plus radicale était que la soie dissolvait les différences de classe : « l’usage de la soie, qui était jusqu’alors réservé à la noblesse, s’est étendu à toutes les classes sans distinction, même les plus humbles » ( Ammien Marcellin 330-395 de notre ère ). Comme tout produit de luxe la soie a suivi le chemin de la désacralisation. Dédié à l’initial à des cérémonies religieuses, tout produit de luxe est ensuite réservé aux puissants, puis s’installe dans des moments exceptionnels de la vie de chacun ( fête, mariage, maladie, décès... ) avant de devenir une pratique quotidienne. Cela a été le cas du vin, du thé, des parfums, des ornements vestimentaires... 

Cette référence au thé donne l’occasion d’évoquer la « Route de la Soie du Sud-ouest ». En effet le thé, cultivé dans le Sichuan depuis la dynastie Han, a été d’abord considéré comme une plante médicinale, et utilisé de façon très limitée. Il est devenu une boisson d’usage courant à l’époque de la dynastie Tang, en Chine et dans le royaume voisin du Tibet, où il était consommé mélangé avec du beurre de yack.( 酥油茶 ), par la cour d’abord puis par toute la population. Elément devenu essentiel de l’alimentation tibétaine, il justifia, lors de la domination du Tibet sur le Yunnan, la construction d’une voie de communication militaire. Elle partait de Simao ( l'actuelle Pu’er ), grande zone de production théière, et montait en direction du nord vers Dali, Lijiang et le Tibet. 

Avec une autre piste caravanière qui commençait elle à Ya’an elles furent rapidement connues par les chinois sous le nom de 茶马道 茶馬道chám" dào, « Route du thé et des chevaux ». Parfois elles ont été appelées ⻄南丝绸之路, « Route de la soie du sud-ouest ». Mais cette appellation est abusive car en fait aucun métrage de soie n’a circulé sur ces pistes.

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